Hors week-end, le consommateur consacre entre 45 minutes et 1 heure à la pause déjeuner. Autant dire qu’au moment de régler l’addition, il n’a pas une minute à perdre. Les professionnels de la restauration ont dû s’adapter et opter pour des solutions – caisses enregistreuses, TPE (terminal de paiement électronique), encaissement sur mobile, paiement en ligne… – qui diminuent l’attente et présentent pour eux des avantages certains : ils peuvent accepter tout type de paiement et de cartes (dans la langue et la devise choisies), éviter les chèques en blanc et les faux billets et, en fin de journée, ils accèdent à la recette totale réalisée grâce à leur reporting. « Le but de notre plateforme de paiement électronique Adyen est de simplifier la vie de nos clients et de leur donner une vision globale de leur trésorerie qui va leur permettre de prendre les bonnes décisions pour leur activité », explique Virginie Melaine-Christensen, directrice générale France de l’entreprise.
S’ils sont équipés d’un TPE connecté nouvelle génération (Sunday, Lightspeed Restaurant, Adyen…), les restaurateurs peuvent identifier leur client au moment du règlement et l’encourager, via le TPE, à laisser un avis en ligne. « Depuis un an, environ 15 % des restaurants traditionnels et de catégorie supérieure proposent même un prépaiement de la prestation, d’où un gain de temps et une gestion du stock en temps réel », constate Nicolas El Hakim, président des restaurateurs de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) Île-de-France et lui-même à la tête de deux adresses à Paris, Les Cèdres du Liban et Les Vignes du Liban.
Quid du paiement autonome ? « De plus en plus de bars et de brasseries l’ont adopté, assure Nicolas El Hakim. Le client commande avec le QR code qui se trouve sur sa table et, à la fin du repas, il règle via ce QR code. Nous avons de très bons retours sur cette solution, surtout adoptée à Paris et dans les grandes villes. Le serveur est alors davantage mobilisé sur le ressenti du consommateur. Car notre métier reste avant tout fortement lié à l’expérience client. » La crise sanitaire de 2020 a sonné la (quasi) fin du règlement en espèces, 2026 verra la disparition des titres-restaurants papier. Le « ticket resto » a pris lui aussi le virage du numérique et aujourd’hui, il ne resterait que 40 % de titres encore émis sous format papier. Avec la suppression de la Centrale de règlement des titres (CRT) en février dernier, les restaurateurs sont obligés de traiter eux-mêmes ces titres-restaurants papier et de les envoyer aux organismes émetteurs pour être remboursés : une perte de temps et des frais supplémentaires qui poussent certains professionnels à les refuser. De là à dire que le numérique s’impose comme le partenaire idéal du restaurateur et de ses clients, il n’y a qu’un pas que de nombreux professionnels ont déjà sauté.
