2019 est considéré comme un grand millésime à Bordeaux. De l’hiver doux a découlé une précocité de l’éclosion des bourgeons (débourrement). Le printemps frais et humide a fait craindre le pire en ce qui concerne les maladies. Heureusement, l’été fut très chaud. La vigne a subi un stress hydrique et elle a dû puiser dans ses réserves pour offrir des raisins sains avec une belle maturité lors du début des vendanges, le 19 septembre.
Cette cuvée est issue d’un assemblage typique des cépages de cette appellation. On y retrouve le cabernet sauvignon (cépage emblématique du Médoc) pour apporter la structure et la colonne vertébrale à ce vin ; le merlot pour son côté fruité ; le cabernet franc pour la vivacité ; et enfin le petit verdot, qui est la pointe épicée, comme le poivre que l’on saupoudre délicatement sur un plat.
Le château se situe dans le Médoc (rive gauche de la Garonne), dans l’appellation Saint-Julien – l’une des plus chaudes de la région –, qui s’étend sur près de 900 hectares. Ici, les cépages tardifs peuvent mûrir doucement. Le terroir, composé de graviers sur un sol argileux et calcaire, est perméable et bien drainé, ce qui permet aux racines de la vigne de plonger dans le sous-sol afin de venir chercher l’eau dont elle a besoin.
Ce château est une propriété familiale, aujourd’hui dirigée par le dynamique François-Xavier Maroteaux. Le vignoble est conséquent puisqu’il s’étend sur près de 60 hectares avec des vignes qui affichent un âge moyen de 40 ans : parfait pour réaliser de grands vins. François-Xavier recherche des vins élégants qui ne sont jamais sur une extraction trop poussée. C’est encore plus vrai sur cette cuvée, où le fruité croquant est au rendez-vous.
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Pourquoi ça s’accorde ? L’agneau qui est élevé à Pauillac, dans le Médoc, bénéficie d’une indication géographique protégée. Il s’accorde parfaitement avec les vins de Bordeaux (et surtout ceux de la rive gauche de la Garonne). Le goût affirmé de la viande et son côté tendre et juteux méritent un breuvage possédant du caractère, de la structure et du fruit. C’est le cas avec ce « Duluc » 2019. Les épices douces comme le poivre sur la finale agissent comme un exhausteur des arômes, pour le plaisir des gourmets.