Château Dauzac : portes ouvertes à l’œnotourisme

Le Château Dauzac, Grand Cru Classé de Margaux en 1855, vient de terminer la restauration complète de sa chartreuse et de créer des chambres d’hôtes. Objectif : mieux accueillir le grand public amateur de vin et de nature.
Article rédigé par
Sylvain Ouchikh

Dans la célèbre appellation Margaux, sur la rive gauche de la Garonne, cette propriété viticole particulièrement dynamique a le privilège de posséder un vignoble d’un seul tenant de 49 hectares dont 45 en appellation Margaux et 4 en appellation Haut-Médoc. Elle bénéficie d’une situation idéale au cœur d’un ensemble de 120 hectares mêlant vignes, prés, espaces boisés et étangs. « C’est un écosystème précieux que nous mettons à disposition des visiteurs depuis plus d’une décennie. Nous avons installé des bancs et tables de pique-nique afin que le plus grand nombre puisse en profiter en toute liberté », explique Laurent Fortin, le directeur général, à l’initiative de cette stratégie. Un projet audacieux car si aujourd’hui, les propriétés ont compris l’importance de l’œnotourisme dans le développement de leur notoriété, il n’en était pas ainsi au début des années 2000 dans le Bordelais… 

Le Château Dauzac possède désormais une partie maison d’hôtes, élégante et raffinée. © Géraldine Brunel

En transformant sa chartreuse (une maison de vigne) en lieu de réception assorti de chambres d’hôtes dans le bâtiment appelé La Boulangerie, le Château Dauzac franchit une étape importante dans le prolongement du parcours œnotouristique déjà mis en place : « Nous souhaitions que la chartreuse redevienne la maison un peu statutaire comme elle l’était lorsque le dernier occupant est parti en 1913 », détaille Laurent Fortin. Le projet a été mené par l’agence parisienne D.L.2.A de Didier et Quentin Lefort et a nécessité deux ans de travaux. La chartreuse se compose d’une grande galerie avec de larges baies vitrées donnant sur une terrasse face au parc et au plan d’eau, et d’une salle de réunion. L’aile ouest accueille un salon privé-bibliothèque contemporain en bois clair tandis que l’autre aile fait office de salle à manger. À l’étage se trouvent quatre chambres luxueuses, dont une suite familiale. Toutes possèdent leur propre décoration et offrent une vue plongeante et traversante sur le parc et le lac. Laurent Fortin tient à cette proximité : « Je souhaite que nos invités ressentent la nature de Dauzac à chaque instant passé sur la propriété. » 

Laurent Fortin, directeur général depuis 2013. © Mathieu Garçon
Une cuvée pleine d’audace
Le Château Dauzac produit au total cinq vins sur ses terres, dont un vin rouge très original puisque issu de vignes en franc de pied tirées d’une sélection massale des plus vieux ceps du château. « Notre souhait est de veiller à révéler les caractéristiques de notre terroir. Avec ce flacon, nous avons ouvert une porte dérobée sur un monde sensoriel oublié. Nous revenons au goût originel du cépage cabernet sauvignon. Ce rouge établit ainsi une conversation sincère avec les éléments en remontant le temps aux jours d’avant le phylloxéra », explique Laurent Fortin. La première vendange de ce vin remonte à 2021.
Crédit photo :
Géraldine Bruneel, Mathieu Garçon
Article paru dans le n°
7
du magazine.
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